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Le concours Cibbap 2002 était ouvert aux étudiants des écoles d'architecture européennes et aux jeunes architectes. Le thème proposé cette année est issu d'un besoin actuel urgent et récurrent : loger les sans domicile fixe. Il a donc été demandé aux candidats de travailler sur un hébergement nocturne temporaire pour les sans-abri, en utilisant le procédé Cibbap®, un système constructif à base d'acier, permettant industrialisation, préfabrication et modularité. Ce sujet s'inscrit dans la continuité du "pavillon 6 x 6" et de la "maison des jours meilleurs". En concevant un nouveau modèle d'habitation industrialisée et modulaire, les candidats se lancent sur les traces de Jean Prouvé...
Le programme du concours a été établi en collaboration avec l'association ARS Pierre Vivier, qui aide les sans-abri à Nancy et qui s'occupera de l'encadrement du futur hébergement. Celui-ci doit abriter une vingtaine de personnes dans 280 mètres carrés comprenant : 9 chambres doubles et 2 simples avec mobilier intégré et niches, 2 bureaux, 1 salle de restauration, 2 blocs sanitaires, 1 sanitaire pour le personnel et 1 rangement. La conception du bâtiment, dans son organisation et sa constitution doit tenir compte de la particularité du public accueilli aux problèmes multiples : alcoolisme, toxicomanie, hygiène et santé précaires, désocialisation, chômage, etc. N'ayant qu'une activité hivernale, la structure d'accueil doit être modulaire pour être démontable à l'arrivée des beaux jours et remontable la saison suivante. De plus, le projet doit tenir compte d'une possibilité d'extension, pour s'adapter au nombre variable de personnes accueillies selon les années. Pour rompre avec la marginalisation de ce type de programme et surtout avec la marginalisation des sans-abri eux-mêmes, la ville de Nancy a proposé un site proche du centre-ville, dans le quartier rénové "Meurthe et Canal".
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